Orthodontiste, comment réussir la première consultation ?

Cet article présente les différentes étapes et les bonnes pratiques de la première consultation d’un enfant chez l’orthodontiste. Au-delà l’approche professionnelle et technique, la manière d’aborder le patient est tout aussi importante pour le bon déroulé de cette première consultation. La suite de la prise en charge sera alors plus simple.

Avant la première consultation de l’orthodontiste

Il est important de demander quelques renseignements sur le patient : identité, âge, adresse, nom du praticien référant, motif de la consultation. Il est alors demandé au patient de réaliser une radiographie panoramique ainsi que d’une téléradiographie de profil sur ordonnance.

Première intéraction avec le praticien

  • Il est indispensable d’un peu « casser » la position du praticien pour que l’enfant n’est pas peur. Il faut donc trouver un moyen pour « rompre la glace avec l’enfant », l’appeler par un surnom sympathique, lui demander son dessin animé préféré,…
  • Lui tendre la main pour l’aider à ce lever vous permettra de juger sa façon de marcher, de se tenir, sa manière de respirer, son éventuelle coopération,
  • Il est intéressant d’observer la réaction de l’enfant : cherche-t-il d’emblée ses parents du regard ? Ou sourit-il à vos remarques ?
  • Inviter rapidement les parents à vous suivre pour rassurer l’enfant,
  • Avant de l’installer sur le fauteuil, poser quelques questions sur les jeux en vogue à son âge. Cela continuera à le détendre.

L’installation

  • Les parents sont invités à s’asseoir, quant à l’enfant nous lui proposons « le grand fauteuil »,
  • Discrètement mais sérieusement, il est nécessaire de regarder, au préalable, les radiographies.
  • Une fois le patient assis, la réaction commune à chacun c’est d’ouvrir la bouche car « nous sommes là pour cela ». A cela, il faut convier le patient à respirer par le nez tout en gardant les lèvres jointes. Cette action apporte deux avantages :
    • démystifier l’assise sur le fauteuil pour enlever toute peur ou stress en l’invitant à penser à autre chose,
    • apprécier sa façon de respirer, lèvres jointes, en comprimant tantôt la narine gauche, tantôt la narine droite.
  • Il faut lui demander, ensuite, de respirer librement par le nez, lèvres jointes + prise du pouls. Cela à l’avantage de vérifier, en cas de pouls rapide, que la respiration est à prédominance buccale,
  • Souvent, en cas de filière nasale étroite, le patient ne peut s’empêcher de « tricher » en respirant par la bouche (une consultation chez l’ORL est alors peut-être à envisager).

Là, le patient est très loin de penser à son problème dentaire et c’est le but.

Le diagnostic

En fait, ce dernier a déjà commencé lors des étapes précédentes mais nous allons continuer à vérifier plusieurs points.

  • Test du manche du miroir : évaluation de la hauteur base du menton-base du nez, base du nez-ligne ophriaque puis racine des cheveux. Cela confirme ou infirme l’augmentation de l’étage inférieur et/ou l’égalité des trois étages.
  • Test des 3 doigts, glissement verticale, entre la branche montante et le muscle sterno-cléido-mastoïdien. Le but est d’estimer la position de la mandibule dans le sens antéropostérieur. Si le passage est libre, il y a de fortes chances pour qu’il n’y ait pas de rétroglissement.
  • Durant le diagnostic, il est nécessaire d’éviter les « silences » qui peuvent être pesants. Ils risquent d’être pris pour de mauvaises nouvelles. Il faut donc discuter, parler en parlant de l’enfant positivement : copains, sports,…
  • Examen simple qui fait sourire tous les patients : la phonation.
    • « Tu vas répéter plusieurs fois « Mississippi » puis « Maman-Mississippi », T-S, TSSS !
    • nous demandons à l’enfant de bien gonfler les joues et de serrer les lèvres,
    • il faut alors appuyer légèrement sur les joues,
    • souvent, la surprise attire un sourire et un pschitt caractéristique de l’incompétence labiale.
  • Si tout se passe bien, normalement, à ce moment-là de la première consultation :
    • le petit patient a hâte que vous jetiez un coup d’œil à ses dents,
    • les parents sont rassurés car ils assistent en direct à l’examen.
  • Un petit écarteur et vous appréciez l’état de la denture. La classe molaire, la supraclusie, le sens transversal, etc.
  • Il est important de toujours jeter un coup d’œil de bas en haut pour apprécier les rapports des bords libres incisifs mandibulaires avec les faces palatines des incisives maxillaires, voire même avec la muqueuse palatine.

A cet étape de cette première consultation, il est important de concrétiser ce qui a été observé pour le faire comprendre au patient et à ses parents. Il est possible de demander au patient si cela ne le dérange pas de décrire aux parents ce qui est constaté. Nous pouvons alors tendre le miroir à l’enfant, et détailler…

Le traitement

Il faut toujours expliquer simplement mais longuement ce qui vous parait évident. Les parents vous seront reconnaissants et vous donneront toute leur confiance. Juste une consultation et encore, qui peut parfois être gratuite. De cette façon, les parents ne se sentent pas « liés » et peuvent réfléchir à une éventuelle suite à donner.
Il est aussi important de laisser du temps au patient pour réfléchir et de le valoriser car son acceptation est importante pour que tout se passe pour le mieux.

Dernières explications aux parents pour la suite de la prise en charge

Ils se dirigent vers le secrétariat où nous leur délivrons un devis détaillé (Sécu-Mutuelle-à votre charge, etc.). Si tout le monde est d’accord, la prochaine consultation sera pour réaliser des examens : empreintes et photos (TO20).

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