Après avoir traité la disjonction inter-maxillaire de l’enfant, nous allons maintenant passer à celle de l’adulte.
Pour le jeune garçon en fin de croissance et par extension pour celui ayant passé son pic de développement, les possibilités d’avoir un résultat sur la largeur des fosses nasales, vont décroissantes. C’est alors le moment de prévoir une intervention chirurgicale éventuelle.
Interventions chirurgicales pour la disjonction inter-maxillaire chez l’adulte
Il est possible de devoir être contraint de réaliser 2 interventions distinctes, quand l’endomaxillie est liée à une classe II. Cela est préconisé dans le but de retrouver une esthétique et une fonction durable (le respirateur buccal, la langue volumineuse, l’apnéique du sommeil). Bien sûr, il y a des exceptions, et il est toujours possible d’éviter la chirurgie en ayant recours avec pertinence aux extractions, au stripping, aux tractions sur dispositif d’ancrage (mini-vis) et même les 3 en même temps.
Quelques fois, nous pouvons réaliser les 2 interventions en même temps selon la situation clinique. Ne pas proposer une chirurgie, lors de la mise en place d’un traitement est périlleux. Si vous n’avez pas de chance, vous aurez des conséquences juridiques plus tard. En effet si vous reculez les dents antérieures maxillaires pour corriger une classe II canine chez un patient atteint d’un Syndrôme d’Apnées Obstructives du Sommeil (SAOS), ce n’est pas la bonne solution. Il est préférable de préférer l’abstention thérapeutique.
Multi attaches et les 2 types de traits
Comme il nécessite une pose indirecte avec des gouttières thermoformées, le multi attaches lingual exige qu’il n’y ait pas de mouvement dentaire entre l’empreinte et la pose. Avant que la première intervention soit effectuée, l’appareillage est réalisé et posé. Tout d’abord il faut débuter par les mouvements de nivellement pour favoriser la régénération osseuse au niveau alvéolaire.
Deux grands types de traits existent pour l’intervention.
Tout d’abord nous avons le trait médian. Ensuite, nous avons le trait en flûte de champagne (permettant d’insister sur l’expansion des secteurs latéraux). Ce dernier présente deux petits espaces au lieu d’un seul grand espace d’ostéosynthèse médian. Cela a pour effet de réduire le temps de cicatrisation, le risque de cicatrisation fibreuse, et le risque de déviation du milieu interincisif par rapport au milieu du visage.
Le risque de ce type de disjonction médiane est une plus grande chance de perte de tissus parodontaux au niveau interincisif. Par contre, il faut bien comprendre que le trait en flûte de champagne inclus un geste plus important, puisqu’il faut désolidariser complétement le maxillaire pour réaliser les traits.
Diastème
Si c’est possible, il est préférable de réaliser un diastème, pour pouvoir y faire passer le trait d’ostéotomie. Cependant il est nécesaire d’avoir une certaine place pour pouvoir réaliser un diastème. Nous pouvons aussi déporter le trait entre les incisives latérales ou les canines, en fonction de ce que l’on veut obtenir.
Nous pouvons faire de nombreux traits se rejoignant sous l’épine nasale pour ensuite devenir un trait unique postérieur. La préactivation per-opératoire est de 1 à 2 mm. Le patient réalise alors lui même ou avec l’assitance d’une personne de confiance, les activations en fonction de votre prescription. Il est préférable d’aller doucement, car les tissus parodontaux de suive pas forcément. De plus le diastème interincisif aura tendance à se fermer moins vite que chez l’enfant, car les fibres interdentaires ont été sectionnées par le trait. Il est conseillé de penser à la vie sociale du patient et donc de prévoir des composites sur 11 et 21 maximisant la taille de la dent, ou bien si la quantité d’activation est trés importante, une troisième incisive prothétique. Le tout sera retiré au fur et à mesure de la fermeture.
La partie du traitement post intervention chirurgicale pour la disjonction sera plutôt désagréable. Il est donc nécessaire de prévenir le patient pour qu’il puisse se préparer à cette étape.
En ce qui concerne le nombre de développement du maxillaire, cette dernière doit être calculée sur un set-up, et surcorrigée de un quart. Cela correspondant à la partie qui est perdue par la suite. S’il n’est pas possible de retrouver de suite une optimisation instantanée, le diastème peut être inesthétique, et long à clôturer. A une dépose du disjoncteur, il est nécessaire la situation et attendre la fin du traitement en utilisant un transpalatin, ce qui n’est pas chose facile en lingual pour travailler. La solution est de demander des fourreaux sur vos attaches pour pouvoir y glisser un transpalatin que vous aurez réalisé vous même.