Principe de disjonction en orthodontie

La disjonction en orthodontie est un élément important du traitement orthodontique. Si nous passons à côté d’un déficit transversal, il peut générer des récidives et ainsi pousser le praticien à revenir à une thérapie traitant ce déficit durant le traitement. Il est possible de se servir d’un des diagnostics suivants :

  1. La téléradiographie de face (notre formation)
  2. L’inclinaison des molaires
  3. Le bon sens.
Disjoncteur en orthodontie

Le rôle des parents dans la disjonction en orthodontie

Durant le traitement, ils vont donner les tours de vis pour « écarter le palais », c’est pour le bien de leur enfant et c’est nécessaire pour corriger la disjonction. Le but est de faire « évoluer » la mâchoire de l’enfant dans le sens de l’ouverture. Ils font cela pour soigner leur enfant et non pour lui faire mal donc ils n’ont pas à se sentir coupables. Il est nécessaire de bien leur expliquer les conséquences du geste qui leur ai demandé. Ce geste ne fait pas mal à l’enfant mais cela va tirer sur les sutures sollicitées par la disjonction. L’enfant ne souffrira pas car il faut tourner d’un quart de millimètre à chaque tour et il faut bien répartir les tours de vis à donner dans une journée si plusieurs sont prescrits.
Il existe deux effets secondaires dont il est important de parler aux patients pour ne laisser aucune place au doute :

  • le diastème interincisif (ou aussi appelé le « Yannick Noah style ») qui disparaît tout seul quelques semaines après la fin des activations,
  • la diplopie (le patient qui voit double) phénomène très rare et surtout constatée lorsqu’il y a trop d’activations par jour.

 

Il est nécessaire de toujours évoquer le sujet pour que le patient soit au courant.

L’autre thérapie orthopédique potentielle

La disjonction en orthodontie constitue « la seule et unique thérapeutique orthopédique d’expansion transversale du maxillaire » reconnue. Concernant l’autre thérapie possible qui est le quadhélix, rien n’a été prouvé sur lui, au niveau osseux. Il est possible de décrire une action sur la suture chez certains patients, mais il faut se rappeler qu’une ou deux exceptions ne représentent pas une norme. Des disjoncteurs sans vis, avec des matériaux à mémoire de forme existent, toutefois la précision des disjoncteurs à vis en fait un système de choix.
Scientifiquement on considère que la réponse osseuse, sur le volume des fosses nasales intervient de façon conséquente avant le pic de croissance. Après ce pic, cela arrive de manière plus aléatoire : 50% d’effets squelettiques chez le jeune enfant et 35% chez l’adolescent. Cela veut donc dire, que l’effet d’une disjonction est essentiellement alvéolaire, alors si les corticales sont fines cela devient dangereux pour l’avenir parodontal des dents. La vraie solution à ce problème est sûrement de faire une disjonction avec des appuis intraosseux de type minivis d’ancrage. Cela est actuellement l’objet d’études.

Cas clinique de disjonction en orthodontie

Prenons l’exemple d’un cas clinique qui illustre une disjonction sur un garçon de 11 ans. Nous observons sur la gauche la vue occlusale des moulages et à droite la quantité de disjonction. Ici l’endomaxillie n’est pas évidente mais une arcade en V est bien visible si nous prenons en compte les canines. L’arcade mandibulaire doit être contractée durant un certain temps. L’extraction de pré-molaire fera de la place mais ne réglera pas le souci durable de la contraction.
La disjonction reste le choix le plus pertinent tant qu’il est réalisé avant le pic de croissance.
Plus la suture intermaxillaire sera ossifiée plus le traitement sera solide. Dans ce cas, le rythme de la disjonction sur 8 mm a été de 2 tours par jour sachant qu’une activation (qui est en fait 1/4 de tour) représente 1/4 de mm. Il faut donc 2 jours pour réaliser 4 activations et 1 tour de vis complet.

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